La galerie MAGNIN-A a le plaisir d'annoncer sa participation à la FIAC qui se tiendra du 21 au 24 octobre au Grand Palais Éphémère. Entre utopies et dystopies, les œuvres des artistes congolais Hilary Balu, Bodys Isek Kingelez et JP Mika dialogueront à cette occasion pour rêver à un monde meilleur, avec ses espérances et ses contradictions.
Au regard des « difficultés et misères de la vie », pour reprendre l’expression de JP Mika, l’utopie s’offre à ces artistes comme une échappée, comme une réponse au bonheur d’un avenir meilleur. Les toiles fleuries de JP Mika sont l’expression d’une joie pure, émanant de l’énergie positive, douce et tendre de l’Afrique contemporaine. Le bonheur d’être et de vivre se retrouvent aussi bien dans les couleurs que dans la figure du sapeur, incarnation mystique d’un Kinshasa animé.
L’utopie est aussi le lieu de ce qui n’existe pas… ou pas encore. La construction d’un rêve en devenir comme les architectures fantasmées de Bodys Isek Kingelez. « Je voudrais que mon art permette à la nouvelle génération de créer un nouveau monde, car les plaisirs de notre monde terrestre dépendent des gens qui y vivent. J’ai créé ces villes pour qu’il puisse y perdurer la paix, la justice, et la liberté de façon universelle. Elles fonctionneraient comme de petits états laïcs avec leurs propres structures politiques, sans avoir besoin de police ou d’armée ».
Entre imaginaire et réalité, l’artiste Hilary Balu met en garde sur les dangers d’un ailleurs idéalisé. Dans sa dernière série « In the Floods of llusions », s’inspirant des marines des artistes européens du XVIII et XIXème siècle, il dépeint l’histoire du Royaume du Kongo et les impacts du commerce triangulaire sur la société congolaise contemporaine. Il évoque également la tragédie des migrants se noyant dans les espérances et les illusions du rêve occidental. Les mers, les océans, les ports sont ces promesses qui emportent une partie de la jeunesse africaine dans des flots meurtriers.
