Née en 1970 à Saint Louis, États-Unis.
Vit et travaille à Lagos, Nigeria.
Wura-Natasha Ogunji est née en 1970 à Saint Louis, aux États-Unis, d'une mère américaine et d'un père nigérian. Sa pratique est pluridisciplinaire, d'abord photographe puis vidéaste, elle se concentre aujourd'hui sur la performance et la technique du papier.
Constitués de figures cousues à la main rehaussées d'encre et de graphite sur papier calque, ses dessins sont intrinsèquement liés au mouvement. Ogunji est fascinée par la gestuelle et fait de son corps un sujet d'étude. La relation qu'elle entretient avec lui, la curiosité qu'elle éprouve à l'égard de sa physicalité et de ses limites est un élément central dans toute son oeuvre. « Mon but est de transposer ce que je suis en tant qu'humaine, de marquer l'espace et je le fais avec une profonde honnêteté et intégrité ».
Ses performances mettent aussi en lumière le pouvoir et la présence sociale, et plus universellement la manière dont les femmes se démarquent par leurs actions ordinaires ou héroïques. Elle manipule et expérimente continuellement son matériau, incisant et cousant à travers le papier, jouant avec sa transparence de sorte que ses oeuvres deviennent physiquement et conceptuellement superposées. « J'essaie d'explorer les limites extérieures de mon imagination d'une manière qui soit connectée à l'imagination d'autres personnes et à d'autres expériences de l'être humain dans le monde ».
L'oeuvre de Wura-Natasha Ogunji a été exposée dans de grandes institutions culturelles. Parmi les expositions récentes, citons A World in Common: Contemporary African Photography à la Tate Modern, 2023-24, rīvus, 23e Biennale de Sydney, 2022 ; The Power of My Hands : Afrique(s) artistes femmes, Musée d'Art Moderne, Paris, 2021 et Alpha Crucis: Contemporary African Art,
Musée Astrup Fearnley, Oslo, 2020. Elle a été artiste-conservatrice pour la 33e Biennale de São Paulo, où sa performance à grande échelle Days of Being Free a été présentée pour la première fois.